Retour à l’aéroport de Jakarta par le même chemin qu’à l’aller : quelques minutes de marche pour reprendre le train direct jusqu’à l’aéroport. Je prends une part de banana bread et un café en guise de petit-déjeuner. Je les déguste calmement dans le wagon qui m’emmène jusqu’à l’aéroport. J’y arrive bien en avance, ce qui me permet de comprendre où aller. En effet, cette fois c’est au terminal de vols domestiques que je me rends. Le pays est tellement grand qu’il ne faut pas loin de 3h pour rejoindre Bali ! Je suis bien fatiguée, encore et physiquement je n’ai pas trop la forme. L’objectif à Bali est de profiter de ce petit paradis terrestre pour me ressourcer. J’ai opté pour la compagnie Air Asia, qui offre un bagage en soute sur les vols domestiques j’ai l’impression. Le billet me coûte donc très peu cher.
Arrivée à Bali, il fait très doux, c’est super agréable. On change de fuseau horaire aussi ! En sortant de l’aéroport, quelques taxis me hèlent mais on sent que le tourisme a pris un gros coup avec la crise du coronavirus. D’ailleurs, mon chauffeur Grab me le confirmera. En 30 minutes, nous rejoignons mon hôtel. Que dis-je, ma villa ! C’est un peu à cheval entre les deux. J’ai choisi la ville de Seminyak, un peu plus tranquille que Kuta pour passer mes premiers jours à Bali et reprendre du poil de la bête. L’atmosphère de la ville semble sympa à voir demain. Ma chambre est plutôt un studio en mezzanine avec une piscine immense, parfaite pour des longueurs. J’ai mangé dans l’avion alors je m’abstiens de manger ce soir. Ce qui s’avère être une très mauvaise idée puisque je n’arrive pas à dormir de suite. La faim me tiraille et participe à mon insomnie. Demain, j’achèterai des petits snacks pour avoir de quoi grignoter au cas où. Je passe ma soirée à me reposer et à programmer la suite de mon séjour.
Je me lève plutôt tôt puisque j’ai commandé mon petit-déjeuner : un Nasi Goreng pour 9h. Le nasi goreng est un plat de riz frit avec des légumes et de la viande. Je retourne ensuite me coucher car je n’ai pas dormi avant taaard alors je suis fatiguée ! Je continue un peu ma planification jusqu’à voir l’heure et me motiver à sortir. L’un des fils du propriétaire me déposera très gentiment en ville. Cela m’évite de me fatiguer à marcher. Je vais dans un centre commercial pour prendre des infos sur les navettes et bus collectifs, très rares à Bali. Ici tout le monde loue un scooter ou bien un chauffeur privé à la journée. Effectivement, après 30 minutes de discussion, on m’annonce que seule, pas possible de réserver une navette à moins de payer 2 fois le prix. Bon… Je profite du centre commercial pour acheter quelques snacks et aller au spa qui est sur le toit. Le Spring spa est super. Les prix sont raisonnables et la masseuse très chouette. Quitte à être là, autant tester le massage balinais ! Je suis conquise ! Tout le monde est au petit soin, c’est vraiment agréable. Après 90 minutes à me faire dorloter (oui, toujours plus), je sors du centre commercial et vais manger un bon repas chez Sisterfields, resto branché de la ville. J’y mange bien et équilibré, c’est parfait. Je retourne à la villa à pied et fais quelques longueurs dans la piscine pour terminer cette journée en beauté.
Mon deuxième jour à Bali ne sera pas beaucoup plus productif que le premier. Petit-déjeuner à 9h, un mie goreng cette fois (nouilles sautées), retour à la chambre, organisation puis marche jusqu’au centre ville pour quand même profiter un peu de cette atmosphère si particulière. Je m’arrête après quelques minutes pour me poser dans un concept store (café bio et magasin d’artisanat) magnifique où je prends un bon kombucha accompagné d’une part de gâteau au sésame blanc, un délice. Pendant cette pause, je lis les nouvelles, très mauvaises sur le coronavirus. L’épidémie commence à se diffuser sérieusement en France, c’est pesant. Je flâne dans les rues commerçantes, sans craquer pour autant, passe faire une pédicure couplée avec un massage de réflexologie et finis la journée sur la plage de la ville pour contempler le magnifique coucher de soleil. Un vrai bonheur ! Les couleurs sont à tomber par terre ! Je vous laisse jeter un coupe d’œil aux photos. Je dîne dans l’un des restaurants à côté de la plage, qui élève ses propres crevettes. Effectivement, j’y mange bien et suffisamment pour ne pas avoir faim plus tard dans la nuit. En rentrant, c’est la douche froide. Les nouvelles sont tellement mauvaises que je prends la décision d’interrompre mon voyage pour rentrer en France. En effet, mon historique de voyage sur les 15 derniers jours ne me permet plus de voyager comme je le souhaite. A cela, s’ajoutent des mesures restrictives de plus en plus importantes dans les pays de mon itinéraire. Je passe la soirée à annuler tout ce que je peux et à acheter les billets pour rentrer… C’est les montagnes russes émotionnelles. La décision était vraiment difficile à prendre mais la situation évolue tellement vite que dans ce genre de situations, je pense qu’il faut juste aller vite. J’essaye de m’endormir rapidement.
En effet, mon avion part ce soir alors après une bonne nuit de sommeil, je suis levée à 7h pour quitter l’hôtel à 8h. J’ai fait appel à un chauffeur privé qui me conduira où je le souhaite. Dernier petit-déjeuner à l’hôtel, cette fois j’ai pris « continental » pour avoir goûté tous les petits-dej proposés. Je boucle mon sac, tout en considérant que je prends l’avion ce soir ! Pas si facile !!! Mon chauffeur, Eko, est très sympa. Son anglais n’est pas parfait mais on se comprend bien. Le programme du jour : Tanah Lot, Ubud (c’est Eko qui m’a assuré que nous avions le temps) et Uluwaru.
Je remercie chaleureusement mes hôtes puis dépose mon sac dans la voiture et monte à bord. Nous avons 30-40 minutes de route pour aller jusqu’à Tanah Lot, qui est l’un des deux temples les plus sacrés de Bali pour les Hindous. A Bali, c’est l’hindouisme qui prime, contrairement au reste de l’Indonésie. Le temple est à moitié immergé dans la mer selon si c’est marée haute ou marée basse. C’est tellement agréable de se promener sur la rive avec le bruit des vagues et ce beau soleil. En revanche, l’endroit est désert ! Les touristes ne sont vraiment pas au rendez-vous… On déambule pour regarder les différentes attractions : la grotte au serpent sacré, la petite chute d’eau sacrée que l’on peut goûter (alors non, pas envie d’attraper le fameux « Bali Belly« , qui plus est en reprenant l’avion ce soir), etc. Je suis étonnée de voir que la tenue, surtout pour les femmes n’est pas si réglementée ici. J’insiste bien auprès d’Eko pour lui demander si ma petite jupe ne sera pas considérée comme un affront, j’ai de quoi couvrir mes jambes dans mon sac, mais apparemment non.
A quelques mètres du temple se trouve un agrotourismo, oui un peu comme en Italie, sauf que là c’est pour déguster thé et café avec une vue splendide sur des petites rizières en terrasse verdoyantes. La dégustation est trop touristique à mon goût, c’est dommage car le principe est sympa. Je suis assez désolée de voir les civettes en cage. Ce sont des petits animaux genre raton laveur local qui ingèrent les baies de café, les digèrent puis leurs déjections sont collectées afin de fabriquer le fameux Kopi Lewak, le café le plus cher du monde ! Maintenant, les animaux sont détenus captifs et drogués d’après ce que j’ai pu lire. Bref. J’achète quand même du café balinais (robusta) et du kopi lewak. Etant donné que je pars ce soir, je dois utiliser mes roupies indonésiennes ou me résigner à les changer. Le temps passe vite…. j’essaye de profiter à fond de chaque instant qui me reste ici. Eko me propose d’aller à Ubud, je suis aux anges !
Le touriste se faisant rare, les bouchons ne sont plus un problème et nous rejoignons Ubud en une heure (il en faut 2 à 3 habituellement). Nous commençons par les rizières en terrasse de Tegalalang, un peu au nord de la ville. C’est à couper le souffle ! Il faut une condition physique un peu boostée déjà car entre les temples, les rizières etc, ça fait beaucoup de marches dans la journée. Ce vert semble irréel tant il est radieux. Une fois de plus, l’endroit est victime de son succès, et c’est bien dommage. Les Balinais ont installé des balançoires en haut des terrasses pour les photos instagram et les touristes se précipitent dessus sans à peine prendre le temps de marcher et se perdre dans ce dédale de rizières. La suite de la visite à Ubud sera constitué de la visite du palais, mais que de l’extérieur car on ne peut plus accéder à certaines zones (coronavirus oblige ? Il semblerait). Le bâtiment est joli et l’architecture ressemble beaucoup à celle d’un temple. Nous finissons par le marché, mais là encore c’est beaucoup d’attrape-touriste. Je suis vraiment contente d’être passée par Ubud, qui est un peu le centre névralgique de Bali mais j’avoue que dans la précipitations, je n’ai pas effectué de recherches. Peut-être aurai-je dû pour éviter tous ces aspects un peu trop surfaits ? Nous faisons un petit break boisson et fruit. Eko me fait goûter le mangoustan, un régal ! La texture et le goût se rapprochent de la pêche chez nous. D’ailleurs, là-bas, la pêche ils ne connaissent pas !
Dernière étape de la journée, la partie sud de l’île. Nous commençons par traverser l’île et emprunter l’autoroute construite sur la mer. Sympa ! On dirait un peu le pont de l’île de Ré version asiatique. Eko passe par de toutes petites routes pour que l’on arrive sur une colline où je peux contempler la célèbre statue de Vishnu chevauchant un aigle. C’est vraiment sympa de sa part d’être passé par là car se rendre au pied de la statue est payant. Elle se trouve dans un parc et il y en a pour 15€ !!! Nous poursuivons notre route jusqu’au temple d’Uluwatu, deuxième endroit sacré à Bali, construit sur un promontoire qui se jette dans la mer. Le paysage me plaît énormément, avec ce je-ne-sais-quoi de Cornouailles. Je me balade le long de la falaise, bordée d’escaliers et de chemins tout en m’enfonçant dans la jungle. L’endroit abrite une colonie de singes, très taquins qui piqueront allègrement les lunettes de la dame derrière moi. Cette fois, je dois bien couvrir mes jambes. J’utilise mon superbe paréo rapporté de la Réunion. J’ai le total look !
Avant de rejoindre l’aéroport, je demande à Eko de me conduire à la plage d’Uluwatu pour regarder, une dernière fois, le coucher de soleil. L’endroit est proche du temple et la plage, toute petite est enclavée entre des falaises qui ont été aménagées pour laisser place à une vraie petite ville, c’est très surprenant. On se pose en terrasse avec une boisson pour regarder les surfeurs prendre les vagues et le soleil descendre et nous offrir un magnifique coucher de soleil aux couleurs de l’arc-en-ciel. Dès qu’il est couché, on file ! Mon avion part dans un peu moins de 3h et nous devons encore manger. Eko n’était pas convaincu par les prix de la carte de cette terrasse et me propose de m’emmener dans un endroit plus local où les prix seront bien plus abordables. Verdict ? J’ai payé le même prix pour 2 personnes que pour un plat sur la plage d’Uluwatu ! C’était donc un sacré bon plan. J’ai testé le Kwetiau goreng, à savoir des nouilles de riz sautées, aux fruits de mer pour moi. Super comme repas ! C’était vraiment parfait avant de prendre l’avion. Nous sommes à 5 minutes de l’aéroport et j’arrive tout juste pour me changer, reboucler ma valise comme il faut et m’enregistrer. C’est un peu la course mais au moins, pas d’attente ! Cette journée était fantastique et je n’ai qu’une hâte : pouvoir revenir afin de découvrir les autres facettes cachées de cette belle île.