Après une transition toute en douceur en arrivant à Bangkok, cap vers la Birmanie, ou plutôt Myanmar (nom officiel). L’idée est de descendre le pays du Nord au Sud, dans les zones autorisées aux touristes. Effectivement, tout le pays n’est pas accessible pour des raisons politiques. Je ne vous refais pas l’histoire de la Birmanie mais c’est très compliqué, comme on peut le voir encore aujourd’hui dans l’actualité avec les Rohingyas.
Peu de frontières terrestres sont ouvertes aux touristes et la perspective des 28 heures de bus entre Bangkok et Yangon, la capitale ne m’enchantent guère. Je décide donc de prendre l’avion entre Bangkok et Mandalay, deuxième ville du pays et située, vous l’aurez compris au Nord du pays. Après une heure de marche à Bangkok pour atteindre la station de métro, je monte dans un train direct pour l’aéroport de Bangkok et suis bien en avance. Check-in et drop-off plutôt rapides, idem pour la sécurité. En moins de deux, me voilà à attendre l’embarquement. Je ne vois pas le vol passer, ni même le décollage, comme à mon habitude (team bouche ouverte en dormant). Entre deux sommeils, j’aperçois toutefois de jolies montagnes bleues baignées dans la brume. Un paysage enchanteur qui m’intrigue pour laisser place à des terres beaucoup plus sèches, presque rouges avant de retrouver une terre de nouveau fertile en raison du fleuve Irrawaddy.
Mandalay est peut-être la deuxième ville du pays, l’aéroport n’en est pas moins tout petit ! Je prépare bien mon e-visa, mon passeport et mon plus beau sourire. Au final, aucune autre question ne me sera posée pas même si je suis en possession d’un billet de retour ou de continuation, normalement obligatoire pour prétendre à l’entrée dans le pays. Sur ce dernier point, je pense que ça dépend vraiment du douanier. Bref… je passe le contrôle, retrouve mon sac sur le tapis à bagages et file retirer de l’argent.
Crise de fous rires intérieure au moment de saisir l’énooooorme liasse de billets sortie du distributeur. Oui, je suis en possession de 300 000 Kyatts, soit 185€… Petite précision rigolote, les Birmans n’ont pas de pièce dans leur monnaie, seulement des billets de 50, 100, 200, 500, 1000, 5000 et 10000 MMK.
Je m’attendais à galérer pour rejoindre le centre ville mais pas du tout. Un guichet d’information qui réserve également les billets de bus et les taxis se trouve juste à la sortie du terminal, à côté des ATM. Easy. Pour une somme dérisoire (2,4€) je réserve donc une place dans le bus qui m’emmènera jusqu’à mon hôtel dans le centre de Mandalay, situé à 40km de l’aéroport. Après 30 minutes, nous arrivons dans la ville. Je scrute les scènes de vie que je vois par la fenêtre. Ce n’est plus la même ambiance qu’à Bangkok et je ne vois rien qui semble visitable. Ca m’inquiète un peu car j’ai réservé 5 nuits ici… Je retrouve plein de similarités avec l’Inde du Nord : la végétation, les trottoirs quasi inexistants ou défoncés, les personnes vivant dehors et passant leur journée dehors, les scooters par milliers et surtout les klaxons incessants. La loi du rétroviseur n’a pas cours en Birmanie, seul le klaxon signalant sa présence fait foi pour signaler sa présence aux autres véhicules.
Après 30 minutes à conduire dans cette ville sale, qui grouille, me voilà devant mon auberge. Le bâtiment est super, ça me rassure un peu. Literie ultra confortable (et pas de punaises de lit), sales communes sympa et ici le petit-déjeuner est inclus. Miam ! Seul hic, le lit superposé de 3 mètres de haut avec une échelle plus que dangereuse. On prend les paris : tombera ? Tombera pas ?
Un article un peu court pour vous dire que j’ai changé de pays. Je suis bien arrivée à Mandalay, où je reste 5 jours du 7 au 12 décembre et que j’espère que ces premières impressions de la ville seront vite balayées par de magnifiques pagodes !
Une réflexion sur “Mandalay, mon port d’entrée au Myanmar”