Tombée amoureuse de cet endroit, je décide de prolonger mon séjour. Au départ pour une nuit supplémentaire, puis à nouveau 2 autres nuits et encore une dernière. Au total, je resterai donc 8 nuits à Kep au lieu 4. Me poser un peu m’a fait le plus grand bien.
Après la journée d’hier, très tranquille, je décide quand même d’aller faire un test ampoules et marcher un peu. Une journée entière dans le hamac, vous me connaissez, c’est déjà difficile alors plusieurs… Malgré le temps couvert, je longe le bord de mer. J’aime bien aussi cette ambiance de tempête avec la mer agitée. De plus, l’absence de soleil rafraîchit un peu l’air, ce qui n’est pas désagréable car il fait très chaud par ici. Le thermomètre est légèrement bloqué sur les 32 degrés. La balade est très agréable et mes pieds me laissent tranquille. Pour essayer de découvrir une autre partie de la ville, je suis partie à l’opposé du marché aux crabes. Ce qui me fait passer devant la jetée d’où partent les bateaux pour l’île de Koh Tonsay.
Comme les pieds se portent bien, je décide de prolonger ma promenade en repartant en sens inverse jusqu’au marché aux crabes. Comme il est encore un peu tôt pour déjeuner, je flâne dans le marché à la recherche d’un petit encas. Je me laisse tenter par une sorte de petit beignet qui me rappelle un peu le beignet spongieux à la banane que j’avais tant aimé à Bangkok. Pas tout à fait calée, et maintenant qu’il est l’heure de déjeuner, je décide de me faire un petit plaisir : un restaurant avec terrasse sur pilotis donnant sur la mer (Holy Crab – très bon jeu de mot). Comme il est encore tôt, personne à l’horizon. C’est en toute tranquillité que je profiterai de délicieuses crevettes avec une sauce kroeung accompagnées d’un jus d’ananas. Après cette pause gourmande, je repars pour rentrer au camping. Le reste de l’après-midi est consacré à jouer avec les enfants et au repos.
Pour ce sixième jour, je décide de tenter le parc national. Le temps n’est pas très ensoleillé mais je ne partirai pas avant de m’être promenée dans ce parc ! Après un copieux petit-déjeuner (les meilleurs pancakes du monde), je chausse mes baskets et marche jusqu’à l’entrée du parc. Sur internet et les différents guides, il est indiqué que le balisage est bien fait (pour une fois) et effectivement, à l’entrée, on a les distances jusqu’aux différents points d’intérêt. Je pars juste avec mon téléphone (et maps.me) mais pas de carte papier. Ça ne doit pas être bien compliqué !
La première partie de la balade, jusqu’à un premier temple suivi d’un petit village est effectivement, facile à suivre, bien qu’en pente assez costaude. Je m’aventure ensuite dans la jungle pour la suite du parcours. Et là, c’est déjà un peu plus compliqué : enjamber des souches, passer sous d’autres, éviter des obstacles, ça me fait plutôt rigoler. Le chemin se dessine de moins en moins bien mais j’arrive quand même à l’unique point de vue du trail. Très chouette ! Dommage que le soleil ne pointe pas le bout de son nez. Je rencontre ensuite des Français au « sommet » bien dissimulé sous une épaisse couche de végétation. Nous décidons de faire la descente ensemble pour continuer notre boucle. On se ravise plusieurs fois sur la direction à prendre mais en étant à plusieurs, le temps passe vite et on finit rapidement notre parcours. C’est donc après 3 petites heures de crapahutage et une branche qui a rencontré ma cuisse et me laissera sans aucun doute un sacré bleu, que mon tour dans le parc national se termine. Le parc est une étape sympa et se balader dans la jungle est chouette, on croirait être un vrai explorateur à qui il manquerait sa machette. Je trouve juste dommage qu’il n’y ait pas davantage de points de vue aménagés ou de choses à voir sur le parcours. Le balisage est correct mais il faut quand même avoir l’oeil pour discerner les points jaunes sur les troncs d’arbre. En sortant des fourrés, le soleil est enfin là !
Je rentre dans mon bungalow avec le sourire. Les gérants ont été adorables et m’ont surclassée sur un bungalow plutôt qu’une tente, pour le même prix car mon séjour s’est rallongé et qu’ils n’étaient pas très à l’aise de me savoir sous la tente sous la pluie ces dernières nuits je crois. Une bonne douche, du repos et encore une belle journée à Kep qui prend fin.
Avant-dernier jour plein à Kep. J’ai déjà un petit pincement au coeur de quitter un si bel endroit ! Bon petit-déjeuner puis direction le marché de Kep. Non, pas le marché aux crabes, le marché général disons. Il est d’ailleurs à l’opposé dans la ville. On y trouve de tout mais pas ce que je cherche : des fils de coton pour faire des bracelets aux filles et nièces de mon proprio. En revanche, je croise un petit papy italien de 84 ans, macho dans toute sa splendeur en train d’écrire un livre sur Napoléon, toujours lui ! Un peu déçue, je me dépêche de rentrer car j’ai un bateau qui m’attend à 13h avec un pick-up à 12h45. Je goûte une patate douce, gentiment offerte par les gérants. Elles n’ont pas cette couleur orange comme celles que l’on trouve en France. Elles sont plutôt fines, de la taille d’une petite carotte avec une chair jaune. Je me régale. Je continue à grignoter pour faire quelques économies et attends mon tuk-tuk.
A l’heure dite, j’arrive sur la jetée pour embarquer. Je rencontre d’autres Françaises, Cécile et sa maman Bernadette. Une belle rencontre ! Nous passerons l’après-midi ensemble à nous raconter nos voyages respectifs et à nous lamenter sur l’accumulation des déchets dans de si beaux endroits. En effet, mon programme de l’après-midi : aller me baigner et profiter de la plage sur Rabbit Island (ou Koh Tonsay de son vrai nom). L’île est juste en face de Kep à une trentaine de minutes en barque motorisée. En arrivant, wahou, de petits bungalows sur une belle plage de sable blanc avec les barques colorées et des hamacs partout. Une invitation au farniente ! Nous choisissons de nous éloigner de la plage principale en longeant la rive jusqu’à la petite plage de Koh Tonsay, déjà occupée par exactement 3 personnes. Après un déblaiement des déchets sur le coin d’ombre, nous posons nos paréos et allons nous baigner. L’eau est vraiment chaude, à tel point que ce n’est pas rafraîchissant. En s’éloignant un peu du bord, nous voyons de belles et grosses étoiles de mer. Je profite de cette première baignade en mer du voyage et regrette de ne pas avoir passé toute une journée ici car il est déjà temps de repartir. Le bateau part à 16h tapantes et c’est le seul qui rentre à Kep alors… mieux vaut ne pas le rater. Cécile et sa maman me proposent de me déposer en tuk-tuk ce qui m’évite de marcher et me revoilà déjà à l’hôtel.
Pour mon dernier jour à Kep, je choisis d’aller visiter Kampot sur la journée. Un peu de patience, l’article arrive juste après celui-ci.
Retrouvez les lieux cités dans cet article épinglés sur la carte ci-dessous.
2 réflexions sur “Kep for ever”