Le voyage se poursuit, il est déjà (malheureusement) temps de rejoindre Phnom Penh, la capitale du Cambodge. Depuis Ho Chi Minh, j’ai choisi le bus, encore. Je sais que vous ne vous lassez pas de mes péripéties sur les transports. En vérifiant mon ticket la veille, je vois qu’il faut se présenter à l’agence 30 minutes avant le départ. Je boucle donc mon sac et décolle de mon petit appartement à 7h15 en commençant par un stop à l’épicerie pour avoir de quoi grignoter dans le bus. On ne sait jamais, il faut toujours avoir son paquet de biscuits et sa bouteille d’eau, hein maman 🙂 ? L’arrêt de bus est juste à côté de mon appartement, ce qui est très pratique. A 7h25, je présente mon ticket et on m’indique que c’est le bus qui est là. Je donne mon sac pour la soute et monte. A peine 3 minutes plus tard, on est partis ! Wahou ! Départ prévu à 8h en théorie… Nous ferons quand même plusieurs arrêts plus loin dans la ville pour récupérer d’autres passagers. Après 4h de trajet dont on ne voit pas le bout, on sort enfin de cette route interminable bordée de magasins en tout genre qui donne l’impression que l’on est toujours dans la ville.
On arrive enfin à la fameuse frontière Vietnam/Cambodge. Finalement, ce n’est pas 40 mais $35 qui me seront demandés par l’agence de bus. Dans la mesure où ils s’occupent de tout le processus (aller faire les visas cambodgiens), ça me dérange moins de payer ce montant et de savoir que les 5$ supplémentaires vont à l’agence et non aux douaniers corrompus. Nous descendons donc une première fois du bus pour passer la frontière de sortie du Vietnam. La guide nous indique que les toilettes sont payantes (2000VND) et se garde bien de nous dire qu’on s’arrête juste après et que les toilettes sont gratuites. Sans commentaire. Une fois le passeport tamponné, on remonte dans le bus pour 500m et on s’arrête au duty free totalement irréel le temps que la dame s’occupe d’aller faire les visas de tout le monde. Retour au bus, on roule pour 500m à nouveau et on redescend pour le tampon d’entrée au Cambodge et le grand sourire aux douaniers. Je suis bidonnée de voir que mon prénom est orthographié avec 2 « l ». On me l’avait jamais faite celle-là. Et hop, voilà, je suis autorisée à rester au Cambodge jusqu’au 3 février. La fin du trajet se déroule bien mais les quasi 9h de bus au lieu des 5-6h annoncées sont un peu longues à digérer.
Le bus me dépose à quelques pas de l’hôtel ce qui est parfait. Pour ces 4 prochaines nuits, je me suis fait un petit plaisir : hôtel avec piscine en chambre individuelle. Première étape après le check-in, faire la guerre aux moustiques dans la chambre puis faire la lessive. Malheureusement, pas beaucoup de place ni très pratique pour tout étendre. On s’en sort quand même. Le reste de mon après-midi est fait de repos, d’écriture et de série. La première que je regarde en un mois. Ça fait du bien. J’essaye aussi d’organiser un peu ma journée de demain. Pour le repas du soir, je décide de ressortir mais pas trop loin de l’hôtel. Je tombe sur un petit resto qui propose de la cuisine khmère. Je teste donc le amok, plat typique au poisson. Très bon.
Mes premières impressions de Phnom Penh sont partagées. En effet, les contrastes sont très marqués d’un quartier à l’autre, la ville semble assez sale et moins développée que le Vietnam. Finalement, après une première journée de balade, j’aime vraiment bien cette capitale qui reste à taille humaine et pleine d’expatriés ! Le programme du jour se limite à aller visiter l’ancienne prison S-21, haut lieu de la torture quand le Cambodge était sous le joug des Khmers rouges. Je vous laisse quelques photos de l’ancien lycée transformé en prison et extrêmement bien conservé. Les photos que j’ai choisies de vous montrer ici sont les plus soft. Je vous recommande infiniment d’y aller. C’est une visite vraiment instructive, surtout pour les personnes n’ayant jamais étudié cette période de l’histoire à l’école (comme moi). Les audio guides sont très bien pensés et permettent de comprendre ce qu’il s’est passé ici, d’appréhender l’histoire du Cambodge et surtout de ne jamais oublier. 1/5 de la population du Cambodge a été tuée lors du régime des Khmers rouges.
A midi, je mange dans un bouiboui pour vraiment rien. C’était correct mais tout était congelé ou de l’instantané. L’après-midi, je profite de la piscine un long moment avant de passer la soirée à me reposer, refaire de la lessive et préparer ma journée de demain. Je ressors pour aller dîner chez Irina, un restaurant russe ! Quelle était la probabilité de trouver un resto russe au Cambodge ? Pas de choix original : borsch et pilmeni mais un vrai délice ! En revanche, le prix pique ! $12,4 pour un repas aïe ! Note à moi-même, en rentrant, apprendre à faire la sour cream serait une riche idée. A priori ce n’est pas bien compliqué et c’est tellement bon dans les soupes !
Pour cette deuxième journée pleine, je prends un petit-déjeuner bien consistant car la journée qui m’attend va être longue. Je réserve un tuk-tuk sur Grab pour me conduire jusqu’au Wat Phnom, tout au Nord de la ville. Je redescendrai ensuite à pied pour voir les différents lieux d’intérêt avant de rejoindre l’hôtel. Le Wat Phnom, comme son nom l’indique et si vous avez bien suivi l’article sur Bangkok, est un temple, entouré d’un joli parc où les khmers se retrouvent pour papoter sur les bancs et jouer à un sport local dont je ne connais pas le nom. On dirait de la peteka mais avec les pieds ! Le temple en lui-même reste moins impressionnant que ceux de Bangkok et que les pagodes du Myanmar. Je me rends ensuite au marché, qui me plaît bien. Pas très grand mais tout biscornu. Il est déjà difficile de trouver l’entrée tant les petites échoppes extérieures sont serrées les unes aux autres. A l’intérieur, on trouve de tout : street food, fruits et légumes, objets en plastique, souvenirs et j’en passe.
J’atterris après un peu de marche devant la boutique Friend’s. J’avais entendu parler du restaurant mais pas de la boutique. Belle découverte d’une petite boutique éthique qui favorise l’upcycling, l’artisanat et reverse ses bénéfices au profit de l’association du même nom qui lutte pour la scolarisation des enfants au Cambodge. Je ne vous dis pas ce que j’y ai acheté, vous verrez à mon retour ! Les prix du restaurant éponyme étant un peu trop élevés à mon goût, je favorise le petit Java café, très calme et juste à côté. Je prends un délicieux smoothie et un bagel. Ici, à Phnom Penh, il est plus difficile de trouver de la nourriture khmère qu’européenne !
Le restaurant est à côté du musée national, un bâtiment majestueux avec un beau jardin en son centre et enchanteur quand on y entre. Les salles du musées s’enchaînent en tournant autour de cette cours intérieure. Le contenu des salles est hétéroclite. Dommage qu’il n’y ait pas plus de cohérence entre les salles. Pour être honnête, ça fait un peu bric-à-brac. J’y passe tout de même une heure et en ressors avec un good luck bracelet. Une dame bénie des petits bracelets en coton. Je trouve ça rigolo et puis la couleur rouge est belle. J’en prends un. A la sortie, un stand attire mon attention : celui du théâtre, présent dans l’enceinte du musée et qui propose à la fois des spectacles de danses khmères mais aussi… des ateliers ! Alors là… je vois qu’en plus il existe des promotions si on réserve pour les deux. Voilà ma mission de la soirée, réserver en ligne donc ! En attendant de craquer, j’attends la réouverture du Palais Royal en longeant rapidement le fleuve et en me posant dans l’herbe, comme les Cambodgiens, devant le Palais. Les bâtiments sont vraiment très similaires à ceux du Palais Royal de Bangkok, on retrouve aussi des fresques. Tout pareil !
Après cette grosse journée, je rentre à l’hôtel et profite de la piscine avant de dîner à l’hôtel car bien fatiguée. Je choisis encore une fois un plat khmer typique, la soupe Khmer kroeung, une base tomate et citronnelle, servie avec des légumes, de l’ananas et du poulet. Pas mal du tout. Fin de journée devant la suite de la série.
L’avantage de voyager sur du long terme, c’est que l’on apprend vite de ses erreurs. Ici, j’ai réservé une nuit supplémentaire pour bien profiter de la ville, pas comme à Ho Chi Minh ! Je prends un bon petit-déjeuner et prépare mon sac pour le départ de demain, finalise ma lessive aussi. J’ai donc bien réservé le workshop de danse et le spectacle le soir. Je suis ravie car la promotion a plus que bien marché. J’ai réussi à appliquer le code de réduction deux fois… Avant d’arriver à mon cours de danse, je vais d’abord déjeuner, à pied, au Backyard Café. Un petit resto vegan largement plébiscité sur les sites de recommandations. Et alors, autant vous dire que je ne suis pas déçue ! Déjà, le personnel est absolument adorable. Ensuite, la carte est chouette. Je me laisse tenter par un bowl : des légumes et des légumineuses avec une super vinaigrette. Je me régale et suis très contente de manger un grand bol de légumes. Pour la boisson, le lait de cajou aux épices m’intrigue énormément. C’est un jus tout doux que l’on me sert, très vanillé avec quelques épices typiques d’un chai latte. A refaire à la maison absolument !
Il me reste encore une bonne heure avant le début de l’atelier. J’en profite pour longer la balade aménagée au bord du fleuve, le Mékong. On se retrouve coupé du bruit, un vrai moment agréable. A 14h55, je suis en place dans le théâtre à attendre les autres participants, qui ne viendront jamais…. En fait, je suis la seule à avoir réservé pour le cours, ce sera donc un cours particulier parfait. On commence par les présentations, un petit échauffement et c’est parti. On verra trois types de danses : la danse khmère classique, les danses folks et les danses sociales. Ce qui m’intéresse le plus c’est la danse classique. J’apprends énormément de choses ! Chaque gestuelle a une signification et les connaître permet de mieux comprendre l’histoire lors du spectacle. Les danses folks et sociales sont rigolotes. Je suis à présent une spécialiste de la coconut dance. Je passe un excellent moment, drapée dans ma tenue traditionnelle. Je les retrouverai ce soir pour le spectacle.
Je file à l’hôtel en faisant quelques courses en chemin pour mon repas du soir et le trajet en bus de demain. Je profite aussi une dernière fois de la piscine avant de manger vite fait : un onigiri, une soupe de nouilles instantanée et quelques biscuits. Je reprends un tuk-tuk pour aller voir le spectacle de danses. Quel joli spectacle ! Je suis ravie. Une heure de show, peut-être le meilleur de tous les spectacles que j’ai vus ? Je rentre à pied à l’hôtel et me dépêche de dormir car demain je me lève tôt.
Retrouvez tous les lieux cités dans l’article épinglés sur la carte ci-dessous.
Je me souviens du camp S21…
Hello ! Ça y est je t’ai enfin trouvé ! J’ai longtemps cherché Jacqueline mais sans succès 🤣🤣🤣 Superbe blog ! Qui donne plein d’idées ! Workshop de danse ? Je n’y aurais pas pensé et ça à l’air extra !!!
J’espère qu’on se recroisera vite !!!
Je suivrais tes aventures de près !
Sarah (et clément)
Coucou !!!
Super ravie d’avoir fait votre connaissance à tous les 2 et d’avoir un petit message de votre part ici.
C’était plus un hasard qu’autre chose pour le workshop mais j’en étais ravie 😀 !
J’espère aussi qu’on se recroisera vite sur les routes. Certainement au Laos ;), on se donnera des nouvelles quand on y arrivera !
A tout vite 😀
Adélie
Chouette, un nouvel article. C’est très bien de tenir compte des conseils de sa maman ! Dans la troisième série de photos, j’en ai vu deux qui sont un peu penchées. Très sympa le reportage de la globe-trotteuse.
Bisous.
Chrichri
Oui, je sais pour les photos. Je n’arrive pas à les redresser. Manque total de coopération de leur part. Du coup, je me dis que c’est bon pour le sport des cervicales, faudra pencher la tête 😀 Bisous